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Le tabagisme au niveau cutané est souvent associé à une maigreur du visage et à la présence d’une peau fripée et d’un teint souvent brouillé voire gris.
Les fumeurs apparaissent souvent plus âgés que leur âge réel. Le tabac est un facteur de risque de survenue d’un infarctus du myocarde bien connu, mais la présence de rides faciales, de cheveux gris et d’une alopécie sont également des facteurs associés au risque d’infarctus du myocarde.
Le tabagisme est également responsable d’un vieillissement prématuré des cheveux avec un grisonnement chez l’homme et la femme et une alopécie plus marquée. Plusieurs études médicales sérieuses sur le « tabac et l’alopécie » montrent que l’alopécie androgénétique est présente chez 52% des hommes non fumeurs et chez 68% des hommes fumeurs. Le risque relatif d’avoir une alopécie androgénétique chez les fumeurs est donc de 1,93 (moins de 10 cigarettes par jour). Le risque relatif passe à 2,3 pour une consommation supérieure à 20 cigarettes par jour.
Il existe environ 4000 molécules différentes dans la fumée de cigarette dont les plus connus sont le monoxyde de carbone libéré par les poumons, la nicotine métabolisée par le foie, les molécules cancérigènes, les radicaux libres et les ions superoxydes, le cadnium capable de provoquer une déplétion en glucathion réduit important pour l’activité anti-oxydante cellulaire…La nicotine et la co-nicotine sont mesurables au niveau de la tige pilaire.Ces mesures ont permis de retrouver de la nicotine dans les cheveux des nouveaux-nés de mères fumeuses pendant la grossesse. Ces dosages sont également utilisés en médecine du travail pour mesurer le tabagisme passif. Le tabac intervient sur la microcirculation au niveau des papilles dermiques or la trophicité et la croissance de la tige pilaire dépendent de la qualité de la microcirculation.
Les molécules génotoxiques entraînent des mutations de l’ADN au niveau des follicules pileux chez les fumeurs. Le rapport protéase/antiprotéase est altéré. L’effet pro-oxydant des molécules du tabac favorise le stress oxydatif avec libération de cytokines inflammatoires responsables d’un état de micro-inflammation du follicule pileux lui-même responsable de fibrose péri-folliculaire.
Le tabac provoque également une diminution de l’activité des aromatases au niveau folliculaire responsable d’une hypo-oestrogénie folliculaire.
Les UVA et les UVB ont un rôle plus important que le rayonnement visible sur les cheveux. Ils provoquent une altération des cuticules avec diminution de l’adhésion des écailles cuticulaires : les cheveux sont alors secs, cassants, rugueux, raides et moins brillants. La coloration est modifiée de façon plus importante au niveau des cheveux roux et des cheveux clairs car la phéomélanine est plus sensible aux UV que l’eumélanine.
L’humidité du bord de mer est un facteur favorisant de l’altération de la cuticule. Les frottements et le sable accélèrent ce processus. La cuticule est la partie du cheveu la plus atteinte car elle est en surface et qu’elle n’est pas protégée par la mélanine qui se trouve essentiellement dans le cortex. L’oxydation de la kératine provoquée par les UV provoque une rupture des ponts disulfures.
Le rôle des facteurs alimentaires dans les effluvium télogènes est évident dans les malnutritions, les syndromes de malabsorption, la maladie coeliaque, les anémies et l’anorexie mentale.
Rushton et Al ont montré que la chute de cheveux est corrélée avec des taux de ferritine < 30 à 70 ng/ml, d’hémoglobine <12g/100ml, de vitamine B12<200pg/ml. Les carences en folates, en zinc et acides aminés souffrés exposent également à la chute de cheveu.
Rushton et Al ont montré qu’en supplémentant 22 femmes en fer (72 mg/j) et en l-lysine (1,5 g/j), il y avait une corrélation inverse entre le taux de ferritine (33 ng/ml en moyenne à M0 ; 89 ng/ml en moyenne à M6) et le pourcentage de cheveux en phase télogène (19,5% en moyenne à M0 ; 11,3% en moyenne à M6.
L’utilisation des cheveux comme échantillons pour mesurer l’exposition à des toxiques n’est pas nouvelle. On peut quasiment tout mesurer dans les cheveux qui sont de véritables témoins chronologiques : médicaments, poisons, drogues illicites, produits dopants, polluants, métaux lourds…
Les métaux lourds les plus dosés dans les cheveux sont le plomb, le cuivre, le manganèse, et le cadmium. Leur dosage peut aider à surveiller des populations exposées soit dans leur environnement professionnel soit dans leur lieu d’habitation. Des taux élevés peuvent témoigner d’une contamination interne par exposition professionnelle ou environnementale mais aussi d’une contamination externe . Les dosages dans les cheveux sont intéressants pour les motifs suivants :
Les défrisages et les décolorations permanentes abiment la cuticule et rendent les cheveux fragiles et cassants. Des masques hydratants et des apports de molécules hydratantes ou de céramides par les shampooings pourraient aider les cheveux crépus à moins casser et à mieux résister aux défrisages
De même que tous les facteurs mécaniques, frictions, brossages énergiques, la chaleur excessive d’un sèche–cheveu trop proche des cheveux, les tractions répétées, lissages, utilisation de plaques chauffantes, dessèchent et nuisent à l’intégrité du cheveu.
Les conseils à donner aux patients qui consultent pour une chute de cheveux ou alopécie découlent naturellement des observations précédemment citées.
Il faut conseiller : l’arrêt du tabac et de l’alcool, éviter les expositions solaires excessives en protégeant sa chevelure, éviter tous les facteurs mécaniques limiter les colorations et décolorations à une fois par mois au maximum en évitant l’association à une permanente ou à un défrisage.
Il faut aussi conseiller une alimentation équilibrée notamment en fer, en vitamines et en acides aminés soufrés.
Combien d’interventions sont t-elles nécessaires pour avoir une restauration complète ?
Le nombre d’interventions dépend de la taille de la zone dégarnie, de la qualité de la zone de prélèvement ainsi que du désir du patient.
Quand se déroulera la repousse après l’intervention ?
Avec la technique FUE Choï la repousse de cheveux peut être constatée après 16 semaines en fonction de la vitesse de formation des unités folliculaires réimplantées. Ces nouveaux cheveux transférés pousseront ensuite naturellement dans leur nouvel emplacement durant le reste de la vie du patient.
La chevelure obtenue après la greffe cheveux présente-elle un aspect naturel ?
La technique FUE Choï a l’avantage de donner un résultat tout à fait naturel.
Contrairement à d’autres techniques, l’aspect des implants est semblable à celui des cheveux mais surtout on n’obtient pas les horribles cheveux de poupée, véritables « champs de poireaux », mal vécus par le patient.
La greffe de cheveux sera-t-elle permanente ?
Oui, la greffe de cheveux sera permanente car les cheveux qui ont été implantés sont issus de la couronne hippocratique.
Quand faut-il réaliser la greffe de cheveux ?
L’objectif de la technique FUE Choï est de restaurer la perte de cheveux afin d’avoir l’apparence que vous souhaitez. Si une intervention n’est pas suffisante, il est possible de compléter le traitement par d’autres séances de microgreffes.
Grâce à la technique FUE Choï chacun peut restaurer ses cheveux en fonction de son budget.
La technique FUE Ultra est-elle douloureuse ?
Les nouvelles avancées ont permis de rendre la procédure indolore. Le patient peut écouter de la musique, regarder la télévision et prendre un repas léger pendant l’intervention, qui se déroule en 4 à 6 heures.
Peut-on rapidement retourner au travail ?
On peut retourner au travail sous 2 ou 3 jours, toutefois quelques rougeurs au niveau de la zone implantée peuvent rester visibles jusqu’au 7e jour après l’intervention.
Faut-il se raser la tête le jour de l’intervention ?
Le rasage intégral du cuir chevelu à 2 mm le jour de l’intervention n’est pas obligatoire. Il peut toutefois être pertinent lorsque la superficie des zones à traiter est importante.
L’intervention laisse t’elle des cicatrices dans la zone donneuse ?
L’intervention ne laisse aucune cicatrice dans la zone à traiter.
Les cheveux extraits repoussent-ils dans la zone donneuse ?
Les cheveux prélevés ne sont pas censés repousser dans la zone donneuse car le docteur les extrait avec la racine. Toutefois on estime qu’à 6 mois après l’intervention, en moyenne 15% des follicules extraits peuvent repousser.
Est-ce que les cheveux injectés peuvent retomber ?
Les cheveux implantés ne réagissent pas à la DHT qui provoque la chute prématurée des cheveux par conséquent ils ne retombent pas.
Peut-on prélever les cheveux chez un autre individu ? (frère, sœur, ami…)
Les risques de rejet sont trop importants, ce qui écarte donc la possibilité d’un donneur externe.
Peut-on injecter des poils provenant d’autres parties du corps ?
Il est possible de prélever du poil de torse que l’on utilisera uniquement sur la tonsure (le haut du crâne) pour améliorer une chevelure de faible densité. Il n’est pas possible d’utiliser des poils d’autres parties du corps.
Doit-on utiliser un traitement après intervention ?
Nous recommandons l’utilisation du Minoxidil sur la zone implantée pendant 6 mois pour accélérer la repousse des follicules implantés.
Certaines affections susceptibles de se décompenser constituent des contre indications à la réalisation d’une intervention de greffe de cheveux. La prise d’un traitement anticoagulant pour cause de retardement de la cicatrisation peut également compromettre le protocole d’implantation des greffes.
Il existe un certain nombre de contre-indications en relation directe avec le cuir chevelu lui même :
1) Une insuffisance de la zone de prélèvement : soit parce que la densité est insuffisante (moins de la moitié d’une densité normale), soit parce que la surface de cuir chevelu restante est insuffisante pour la zone receveuse.
2) Certaines cicatrices chéloïdes de la zone de prélèvement.
3) Certains patients ayant déjà subi trop d’interventions de greffes du cuir chevelu en particulier : trop de bandelettes qui rendent difficile de trouver de nouveaux greffons de qualité suffisante sur un cuir chevelu très distendu et afin de ne pas abîmer encore plus la zone donneuse déjà très clairsemée.
Séance réalisable | Séance non réalisable |
Alopécie androgénétique masculine : voir classification de Norwood Hamilton. | Patient trop jeune : un homme très jeune dont l’alopécie risque d’évoluer fortement dans les prochaines années doit souvent patienter et privilégier un traitement médical visant à freiner la chute des cheveux. |
Alopécie androgénétique féminine : voir classification de Ludwig. | Alopécie diffuse : souvent le cas chez la femme avec une forte prédominance familiale. La totalité du cuir chevelu présente une faible densité, un cheveu très fin même dans la zone donneuse. |
Alopécie triangulaire de la femme : affinement ou perte des cheveux dans la ligne frontale (cf golfes). | |
Réparation de cicatrices (au cas par cas). | Cicatrices chéloïdes. |
Restauration ou amélioration de barbe et moustache. | |
Pelade : est une maladie auto-immune qui nécessite un traitement médicamenteux spécifique qui garantit une repousse quasi systématique. | |
Zone donneuse jugée insuffisante : Couronne hippocratique réduite à une zone très étroiteNombreuses cicatrices consécutives à plusieurs interventions de type bandelette. |
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