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LE LIFTING DE LA FACE INTERNE DES CUISSES

Les appartenances ethniques, les caractères héréditaires, certaines malformations congénitales, la croissance (propre à chaque être humain), le terrain hormonal, d’éventuels traumatismes et surtout l’amaigrissement et/ou l’évolution en « yoyo » du poids sont à l’origine de variabilités ou de déformations diverses et variées pouvant atteindre les cuisses.

 

A titre d’exemples :

 

  • La lipodystrophie « naturelle » du bassin méditerranéen,
  • La perte de tonicité musculaire et cutanéo-graisseuse chez les femmes après la ménopause.

 

En pratique, de façon innée ou acquise avec le temps, apparaissent :

 

  • Une lipodystrophie préexistante ou secondaire,
  • Un relâchement de la peau a l’origine d’excédent cutané et de ptose.

 

Quand l’excédent cutané est réel sur les cuisses, une liposuccion ou lipoaspiration isolée ne peut suffire et une remise en tension de la peau excédentaire (résection et lifting) peut être nécessaire pour corriger les problèmes et répondre à la demande des patient(e)s.

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Indications de lifting de la face interne des cuisses

 
  • Excédent cutané ;
  • Lipodystrophie isolée, presque toujours associée à une « infiltration » graisseuse des autres faces (antérieure, latérale et postérieure) de la cuisse, relevant d’une lipoaspiration isolée mais pouvant démasquer un excèdent cutané ;
  • Excédent associé cutané et graisseux, ce qui est le cas le plus fréquent après 50 ans.

 

Dans chaque cas, l’analyse du relâchement cutanéo-graisseux et musculaire conditionne l’indication opératoire et la technique utilisée.

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Techniques de lifting de la face interne des cuisses

 

1. L’anesthésie

 

Elle peut être :

  • le plus souvent générale,
  • parfois locale et potentialisée par des tranquillisants injectés par voie intraveineuse,
  • parfois loco-régionale.

 

Elle est à discuter avec votre chirurgien et l’anesthésiste.

 

2. Les voies d’abord

 

Celles du lifting, découlant de l’analyse clinique et du consentement de la patiente ou du patient vis-à-vis des cicatrices résiduelles.

 

Trois sont possibles :

  • Génito-crurale, la plus discrète, située dans un pli naturel et cachée dans le maillot de bains, elle ne corrigera que l’excédent cutané vertical ;
  • Crurale verticale, médiane à la face interne de la cuisse sur toute sa hauteur, donc visible, elle corrigera l’excédent cutané transversal ;
  • Combinée génito-crurale et verticale médiane, dessinant une « crosse de hockey », elle corrigera l’excédent cutané dans les deux dimensions.

 

Celles de la liposuccion ou lipoaspiration

  • utilisant les différentes incisions cutanées,
  • et/ou à la face interne du genou, en cas de lipodystrophie associée (fréquente).

 

3. La lipoaspiration ou liposculpture

 

Elle est classique, après infiltration, et réalisée avec des canules à bout mousse de diamètre variable de 2, 3 ,4, voire 5 mm.

 

Elle traite l’excédent graisseux de la cuisse, la lipodystrophie, préserve par « tunnelisation » les éléments lymphatiques et veineux (ce qui limite les complications postopératoires).

 

Elle peut démasquer un excédent cutané pré-existant ou additionnel. C’est pourquoi, elle doit être réalisée avant la résection cutanée.

 

4. La résection cutanée ou cutanéograisseuse

 

Elle consiste à enlever l’excédent de peau et éventuellement de graisse résiduelle après liposuccion.

 

Selon les cas et en fonction des habitudes du chirurgien, elle peut être uniquement cutanée ou cutanéo-graisseuse.

 

5. La remise en tension cutanée à effet « lifting »

 

Après la résection, c’est le relissage par la main du chirurgien qui permet d’appréhender l’effet « lifting » et d’apporter des corrections complémentaires vis-à-vis de la graisse et de l’excédent cutané.

 

6. Les éventuels gestes associés

 

Ils concernent des points de détail ou des zones voisines, sous forme de liposuccion :

  • La face interne du genou, très fréquemment ;
  • La face antérieure de cuisse ;
  • La face latérale de cuisse ;
  • La « culotte de cheval » ;
  • La face interne du mollet ;
  • La face interne de la cheville.

 

En pratique, il ne faut pas multiplier les gestes vu le risque de potentialisation des complications postopératoires. « ll faut savoir raison garder ».

 

7. La suture fait appel à :

 

  • des points profonds,
  • des points superficiels cutanés, séparés, ou un surjet intradermique, ou l’association des deux ;
  • avec du fil résorbable en profondeur et résorbable ou non en surface.

 

8. Le pansement est :

 

  • modelant ;
  • modérément compressif ;
  • pour 24 à 43 heures.

 

L’intervention de lifting interne de la face des cuisses dure en moyenne de l à 2 heures. Il n’y a pas de drainage de principe. Les cicatrices sont « à l’air » au deuxième ou troisième jour. L’hospitalisation dure de 24 a 72 heures.

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Suites post-opératoires des liftings de la face interne des cuisses

 

Dans les suites immédiates, entre le premier jour postopératoire et la troisième semaine, sont naturels et normaux :

 

  • Oedème (gonflement) ;
  • Hématomes (bleus) au niveau des zones lipoaspirées et décollées ;
  • Limitation, avec gêne douloureuse, des mouvements de la hanche ;
  • Troubles de la sensibilité de la region genito-crurale et de la face interne de la cuisse.

 

Apres trois semaines, peuvent persister :

 

  • Une discrète limitation des mouvements d’abduction de la hanche (« écarter les jambes ») ;
  • Quelques troubles de la sensibilité (dysesthésies) ;
  • Quelques irrégularités cutanées et/ou sous-cutanées au niveau des zones aspirées ;
  • Une légère asymétrie droite-gauche résiduelle, voire préexistante.

 

Après trois mois, peuvent persister ou exister :

 

  • des imperfections cicatricielles pouvant être corrigées par un traitement spécifique ;
  • des imperfections de surface et/ou des reliefs graisseux, accessibles à une correction ;
  • chirurgicale sous anesthésie locale, mais pas avant le sixième mois postopératoire.
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Complications possibles des liftings de la face interne des cuisses

 

Complications immédiates :

 

  • Hémorragie traitée par pansement compressif ou « reprise » chirurgicale au bloc opératoire ;
  • Accidents thrombo-emboliques (phlébite crurale, embolie pulmonaire), exceptionnels mais redoutables et pouvant être traités par traitement anticoagulant ;
  • Hématome pouvant nécessiter son évacuation sous anesthésie locale ;
  • Inflammation traitée par traitement antibiotique et éventuel drainage chirurgical ;
  • Nécrose cutanée exceptionnelle et localisée;
  • Diminution de la sensibilité (hypoesthésie) de la face interne de la cuisse, toujours régressive.

 

Complications secondaires :

 

  • Phlébite crurale après trois semaines, traitée par traitement anticoagulant ;
  • Inflammation, voire infection, secondaire ;
  • Persistance des troubles de la sensibilité qui disparaîtront dans un délai de 3 à 6 mois ;
  • Evolution cicatricielle défavorable : marques latéralisées, élargissement, hypertrophie, hyperpigmentation…

 

Complications à long terme :

 

Elles ne concernent que les cicatrices, visibles (à la face interne des cuisses) ou invisibles (dans le sillon génito-crural), qui peuvent être élargies, hypertrophiques ou hyperpigmentées.

 

La correction chirurgicale devra se discuter avec votre chirurgien.

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Suivi des cruruplasties

 

La surveillance est normalement et simplement clinique, à l’ablation des points (si nécessaire) ou à dix jours, à trois semaines, à trois mois et à un an. Par la suite éventuellement tous les ans jusqu’à trois ans.

 

Le vêtement de contention adapté, en cas de lipoaspiration, sera habituellement porté jour et nuit pendant trois semaines, puis uniquement le jour ou la nuit jusqu’à trois mois.

 

Le suivi régulier et un traitement adapté permettent une amélioration progressive des cicatrices.

 

Conseils pratiques

 

Avant

  • Stabilité pondérale souhaitée,
  • Réelle motivation,
  • Compréhension des gestes associés de lipoaspiration et d’effet lifting avec la situation des cicatrices résiduelles.

 

Après

  • Arrêt de travail souhaitable de l à 2 semaines,
  • Eviter tout mouvement d’étirement brutal,
  • Reprise de l’activité sportive progressive a partir de la troisième semaine postopératoire,
  • Pas d’exposition au soleil ou aux UV des zones opérées avant trois mois, et des cicatrices avant un an.
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